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RUG-6 NATIONS / 10/04/02 »Le XV de France au 7e ciel
Le XV de France a battu l'Irlande 44-5 et de ce fait remporté le 7e grand chelem de son histoire, le 1er des 6 nations.
Aurélien Rougerie, Olivier Magne, Damien Traille et Nicolas Brusque célèbrent leur Grand Chelem - AFP-DAMIEN MEYER Les Bleus célèbrent leur Grand Chelem - AFP-JEAN-PIERRE MULLER F2 F2

Les Tricolores ont dominé la rencontre, inscrivant cinq essais contre un côté irlandais, et battant du même coup le record de points marqués contre les Irlandais.

Les hommes de Bernard Laporte entrent dans l'histoire en réalisant le premier Grand Chelem du Tournoi des six Nations.


------------------------- par Christian Grégoire
Interview Fabien Galthie sujet du 20h(060402) Impressions après France - Irlande
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F2 Le XV de France a décroché le septième Grand Chelem de son histoire (après ceux de 1968, 1977, 1981, 1987, 1997, 1998), le premier depuis l'élargissement du Tournoi à une sixième nation, avec la manière, en dominant outrageusement des Irlandais courageux certes, mais qui n'ont jamais pu contrecarrer la mise en place et la dynamique offensive d'une équipe bien dans son rugby.

La déferlante de la vague bleue s'est abattue sur les hommes en vert, dès l'entame du match. Dominateurs dans tous les domaines, et notamment en mêlée fermée. Les Français, qui restaient sur deux défaites consécutives face aux Irlandais, menaient largement à la mi-temps (28-5), après avoir trouvé la faille dès la troisième minute par Betsen (3e), Brusque (27e) et Rougerie (32e) portant l'estocade, et la botte de Merceron, auteur de 13 points au cours des quarante premières minutes, creusant le score.
Entre temps, seul le talonneur Keith Wood était parvenu à franchir la défense française (11e).

Le XV de France, où tous les remplaçants sont entrés en jeu au cours des quarante dernières minutes, a inscrit deux essais supplémentaires en seconde période par Betsen (58e) et Brusque (80e).

Au passage, les Français ont établi un nouvel écart-record face à l'Irlande (+39 contre +35 en 1996).

Invaincus depuis le 30 juin 2001, les Français ont décroché leur huitième succès consécutif, égalant le record national établi entre février et novembre 1998.

Le XV de France partira en tournée dans l'hémisphère sud en fin de saison, et affrontera l'Argentine le 15 juin à Buenos Aires, puis l'Australie championne du monde deux fois, le 22 juin à Melbourne et le 29 juin à Sydney.
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»France-Irlande: fiche technique
Stade de France - Saint-Denis - Tournoi des six nations - 5e et dernière journée
France bat Irlande 44 à 5 (mi-temps: 28-5)

Temps: beau (vent tourbillonnant)
Terrain: en bon état
Spectateurs: 78.OOO
Arbitre: M. O'Brien (NZL)

Les points:
France: 5 essais Betsen (3, 58), Brusque (27, 80), Rougerie (32), 2 transformations Merceron (3, 32), 5 pénalités Merceron (13, 23, 38, 49) Gelez (78)

Irlande: 1 essai Wood (11)

Les équipes:
France: Brusque - Rougerie, Marsh, Traille, Bory (Marlu 78) - (o) Merceron (Gelez 66),
(m) Galthié (cap), (Mignoni 78) - Magne (Martin 78), Harinordoquy, Betsen - Brouzet (Auradou 75), Pelous - De Villiers (Poux 66), Ibanez (Azam 78), Crenca.

Irlande: Dempsey - Horgan, O'Driscoll, Henderson, Hickie - (o) Humphreys (O'Gara 50),
(m) Stringer - D. Wallace (Gleeson 50), Foley, S. Easterby - O'Kelly, Longwell (O'Connell 66) - Hayes, Wood (cap.), Clohessy (P. Wallace 64).
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"Nous avons eu beaucoup de plaisir, beaucoup de joie cette année", a dit Fabien Galthié au coup de sifflet final. Cette notion de plaisir traduit tout à fait celui que semble dégager ce nouveau XV de France, celui qui a pris naissance à l'automne, et n'a cessé depuis de monter en puissance.

Devant un public enthousiaste, paré de tricolore, les rugbymen français ont récité leur rugby.
Et même s'ils avouaient avant la rencontre craindre cette formation irlandaise, on s'est très vite aperçu qu'ils avaient appris leur leçon sur le bout des doigts. Dans le jeu au ras, la conquête, la libération du ballon, les lancements de jeu, les combinaisons offensives, les relais permanents derrière le porteur du ballon, le mouvement, alternant avec bonheur le pilonnage axial et des enchaînements latéraux, ils ont très rapidement asphyxiés des Irlandais débordés, tentant de façon désespérée de ramener le jeu à la phase statique ou à des mauls classiques. Mais les Français avaient envie de jouer, de dynamiser la rencontre, et de démontrer tous les progrès accomplis.

Pour ce dernier du tournoi, grand chelem à la clé, il y eut très peu de déchets. Ce fut un feu d'artifice. Un match plein qui devra demander confirmation lors de la prochaine tournée dans l'hémisphère sud, lors du prochain tournoi, et surtout, lors de la coupe du monde 2003, où une équipe de France de ce calibre aura sans doute un rôle à jouer.
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»Les Grands Chelems
Les Grand Chelem depuis la création du Tournoi -cinq équipes (Angleterre, pays de Galles, Irlande, Ecosse et France) ont participé à la compétition jusqu'en 1999. L'Italie participe au Tournoi depuis 2000:

Angleterre (11 fois): 1913, 1914, 1921, 1923, 1924, 1928, 1957, 1980, 1991,
1992, 1995
Pays de Galles (8 fois): 1908, 1909, 1911, 1950, 1952, 1971, 1976, 1978
France (7 fois): 1968, 1977, 1981, 1987, 1997, 1998, 2002
Ecosse (3 fois): 1925, 1984, 1990
Irlande (1 fois): 1948


Le XV de France, entré dans le Tournoi des cinq nations en 1910, a réussi samedi son septième Grand Chelem dans le Tournoi, qui comptait cinq équipes jusqu'en 1999, avant d'être élargi à l'Italie en 2000.

1968
Entraîneur: Jean Prat
Capitaine: Christian Carrère
Résultats: France bat Ecosse (8-6), l'Irlande (16-6), l'Angleterre (14-9), et le Pays de Galles (14-9) grâce notamment à 11 points des frères Cambérabéro.

1977
Entraîneur: "Toto" Desclaux
Capitaine: Jacques Fouroux
Résultats: France bat le pays de Galles (16-9), l'Angleterre (4-3), l'Ecosse (23-3) et l'Irlande (15-6)

1981
Entraîneur: Jacques Fouroux
Capitaine: Jean-Pierre Rives
Résultats: France bat l'Ecosse (16-9), l'Irlande (19-13), le pays de Galles (19-15) et l'Angleterre (16-12)

1987
Entraîneur: Jacques Fouroux
Capitaine: Daniel Dubroca
Résultats: France bat pays de Galles (16-9), l'Angleterre (19-15), l'Ecosse (28-22), et l'Irlande (19-13)

1997
Entraîneurs: Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux
Capitaine: Abdelatif Benazzi
Résultats: France bat l'Irlande (32-15), pays de Galles (27-22), l'Angleterre (23-20) et l'Ecosse (47-20)

1998
Entraîneurs: Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux
Capitaine: Raphaël Ibanez
Résultats: France bat l'Angleterre (24-17), l'Ecosse (51-16), l'Irlande (18-16) et le pays de Galles (51-0)

2002
Entraîneur: Bernard Laporte, assisté de Jacques Brunel, Bernard Viiviès et David Ellis
Capitaine: Olivier Magne (1 match), Raphaël Ibanez (1 match), Fabien Galthié (3 matches)
Résultats: France bat Italie (33-12), le pays de Galles (37-33), l'Angleterre (20-15), l'Ecosse (22-10) et l'Irlande (44-5)
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»Les déclarations
Bernard Laporte (entraîneur du XV de France): "Je tiens à féliciter Fabien (Galthié) et son équipe. Ils ont
fait quelque chose de grand pour le rugby français. A deux mois d'une Coupe du monde de football, c'était important pour nous de faire la promotion de notre sport. Ce Grand chelem est une bonne chose. La Coupe du monde de rugby c'est dans 18 mois, il ne faut pas brûler les étapes. Ce qui me plaît, c'est que cette équipe de France a une âme. Certains grands techniciens appellent ça un fond de jeu, moi je dis une âme. Ce que les joueurs font sur le terrain, ils savent pourquoi ils le font. C'est le plus important."

Fabien Galthié (demi de mêlée et capitaine du XV de France): "On a bien attaqué le match, on a été rapidement performant, on marque vite. On est resté concentré sur le sujet toujours avec ces vertus qui font qu'en rugby , si on ne les a pas, on n'avance pas. On a été performant en conquête, très fort en mêlée et en touche, très bon au renvoi. On a beaucoup eu le ballon, on a augmenté considérablement notre temps de jeu. Je n'ai pas les statistiques mais on a eu le ballon dans nos mains une grande partie du match (NDLR: 34 min et 21 sec, selon les statistiques officielles contre 23 min 16 sec à l'Irlande). Notre cinq de devant a été très performant dans le combat."

Gérald Merceron: "On marque des points au pied mais aussi à la main, c'est le signe d'une grande équipe. On n'a rien lâché jusqu'à la fin, même si on a senti de la fatigue dans les 20 dernières minutes. On les a toujours contrés en mêlées et en touche. On peut remercier nos trois-quarts, mais aussi nos avants. Aujourd'hui, on a fait ce qu'il fallait pour qu'on ne voit pas O'Driscoll et on a bien su occuper le camp adverse".

Raphaël Ibanez: "On avait tout intérêt à rester dans la continuité de ce qu'on avait fait avant. Il ne fallait pas que ce soit un match spécial. On est bien rentré dans la rencontre. Les jeunes étaient déterminés, nous, les anciens, notre préparation était plus intérieure car nous savions déjà l'émotion qu'un Chelem peut procurer. C'est une grande joie collective. Cette équipe de France a encore une marge de progression importante".

Fabien Pelous: "Cette réussite c'est un amalgame de tout. On est bien physiquement et collectivement. C'est plus qu'une équipe c'est un groupe de joueurs avec l'envie permanente de progresser jusqu'à la Coupe du monde. Pour revenir dans cette équipe qui visiblement avait envie de s'amuser, j'ai bossé".

Jacques Chirac (président de la République): "Je vous remercie de transmettre mes plus chaleureuses et admiratives félicitations à chacun de vos joueurs. Quelques mois après votre inoubliable parcours lors des tests-matches contre l'Afrique du Sud, l'Australie et les Fidji, vous concluez ce tournoi en apothéose. C'est un très gros succès, un de plus, pour votre groupe et le sport français".
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»Les déclarations (suite)
Imanol Harinordoquy: "C'était un match très plein. J'ai eu un peu peur pour moi en début de semaine, hier encore la jambe me tirait mais pas aujourd'hui et ce soir je n'ai même pas mal. Ce chelem, c'est comme une cerise sur un gâteau. On a bien négocié le match, la première demi-heure a été très dure et jouée sur un rythme infernal. On était un peu dans le rouge. C'est une grosse joie et beaucoup de fierté".

Serge Betsen: "C'est beaucoup de bonheur, beaucoup de choses qui émergent. On a été gamins, on a rêvé du Chelem et c'est arrivé, je n'y crois pas encore. Pour mes deux essais je n'ai eu que le mérite d'être en bout de chaîne d'actions collectives, je me devais seulement de marquer".

David Bory: "C'est un réel bonheur que ce Grand Chelem et les 8 succès consécutifs. Les Anglais, depuis deux ans, trébuchent pour le décrocher, pas nous. On avait préparé ce match sereinement. On est les premiers vainqueurs d'un Chelem dans les six nations et notre nom restera gravé pour l'éternité".

David Auradou: "Cela restera comme un très grand souvenir, même si, quand on ne joue pas tous les matches comme ça m'est arrivé, on est un petit peu amer, mais c'est la vie du groupe et c'est formidable d'y appartenir. Ce Grand Chelem est l'aboutissement d'un an de travail".

François Gelez: "C'est une grande chance d'être dans cette équipe de France, on travaille sereinement et les victoires viennent d'elles même. L'an dernier à la même époque, j'étais remplaçant dans mon club. Tout peut tourner très vite dans les deux sens. Pour le moment, j'apprends".

Olivier Magne: "C'est super. On prend la mesure de l'événement. On a donné pendant ce tournoi le meilleur de nous-même, et aujourd'hui il n'y a pas grand monde pour nous résister. Les joueurs sont à l'écoute de Bernard (Laporte) surtout pour la discipline. Le challenge sera de conserver notre régularité
jusqu'à la Coupe du monde".

Aurélien Rougerie: "On a su trouver des espaces au large et notre travail a payé. Contre l'Angleterre, notre salut a été dans la défense, aujourd'hui, c'était dans l'attaque. Ce Chelem, on ne réalise peut-être pas encore sa portée. On a travaillé dur, on n'a pas été ménagés, on s'est fait engueuler, on le
mérite".

Olivier Brouzet: "Nous n'avons jamais douté. L'essai irlandais n'a été qu'une péripétie. Aujourd'hui, cette équipe a un acquis et nous devons le conserver, mais on a travaillé en ce sens. Au fil des rencontres tout se passe de mieux en mieux".

Nicolas Brusque: "On a vécu quelque chose d'exceptionnel mais on était sûr de nous et de ce qu'on avait mis en place. C'est peut-être inconscient de dire cela mais c'est comme ça. Ce soir, notre voeu est exaucé. On m'aurait dit il y a quelques années que je serais un jour en équipe de France et que je remporterais le Grand Chelem, je n'y aurais pas cru".
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