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Jean-Marie Le Pen. - AFP Photographe Martin Bureau »Jean-Marie LE PEN

Il se voulait le "grain de sable" de la présidentielle : Jean-Marie Le Pen affrontera finalement Jacques Chirac au second tour.

Son unique soutien vient de son frère ennemi Bruno Mégret, mais le patron du Front national tente de séduire tous azimuts : abstentionnistes, chasseurs, électeurs de Christine Boutin et même déçus du Parti communiste.
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Programme FN JT F2 (29/04/2002) Campagne FN 2e tour JT 13h F2 (23/04/02) Jean-Marie Le Pen sur France 2
Toulon: amertume du FN, JT13h, F2 (26/3/02) J-M Le Pen, 4 Vérités, F2 (1/3/02) Le Pen en campagne, JT20h, F2(14/02/02)
Jean-Marie Le Pen à Elections 2002 le 17 janvier Le site de Jean-Marie Le Pen
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» Le plan de bataille de M. Le Pen



Tandis que le RPR tente de rassembler les troupes et de déployer un "front républicain" pour faire barrage à l'extrême droite, le leader du Front national mise sur une campagne-éclair et sur une présence médiatique tous azimuts.

De ce point de vue, l'absence de débat peut contrarier ses projets. Mais, et c'est l'objet d'une immense satisfaction, le leader frontiste sera pour la première fois à égalité avec le chef de l'Etat pour mener campagne sur les stations de radio et les chaînes de télévision.

Jean-Marie Le Pen a d'ailleurs obtenu un rendez-vous avec le CSA, mercredi, pour exiger que soit respectée l'égalité des temps de parole. Et notamment que soient comptabilisées ceux de "tous ses soutiens, quels qu'ils soient, MM. Madelin, Bayrou, Strauss-Kahn, Mamère, Hue, à partir du moment où ils se prononcent en sa faveur".

Il sera l'invité du forum RMC-Le Point jeudi, de Christine Ockrent sur TV5 et de France Info vendredi : des émissions qu'il affirme ne pas préparer puisque "ce n'est pas l'oral de Sciences Po".

"Le RPR dispose de mille fois plus de moyens que le Front national, souligne le n°2 de la campagne Martial Bild, Jean-Marie Le Pen a donc décidé de jouer l'efficacité et la proximité."

C'est-à-dire bien sûr déplacements de terrain : deux grandes manifestations publiques auront lieu entre les deux tours. Le défilé traditionnel du 1er mai qui s'achèvera par un discours de Jean-Marie Le Pen place de l'Opéra et où sont attendues 100.000 personnes. Un point fort de sa campagne de l'entre-deux-tours en forme de démonstration de force électrorale.

Jean-Marie Le Pen tiendra meeting à Marseille le lendemain, dans le Palais des sports qui peut accueillir jusqu'à 8.000 personnes. L'état-major du FN, qui ne s'attendait pas à une victoire, a eu du mal à trouver une salle suffisamment grande.
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» Portrait



Jean-Marie Le Pen - F2 Fils d'un marin-pêcheur, Jean-Marie Le Pen est né en 1928 à la Trinité-sur-Mer (Morbihan). Licencié en droit, il est diplômé d'études supérieures en sciences politiques.

En 1956, à 27 ans, il est élu député poujadiste de la Seine après avoir combattu en Indochine (il sera réélu en 1958). Peu après, il franchit la Méditerranée pour défendre l'Algérie française.

Revenu en France, il dirige une petite société d'éditions, la Société d'études et de relations publiques (SERP). En 1965, il est secrétaire général du comité de soutien au candidat d'extrême droite à la présidentielle, Jean-Louis Tixier-Vignancourt.

En 1972, il fonde le Front national, dont il devient le président, et est candidat un an plus tard aux législatives à Paris. En 1976, il hérite de la fortune d'Hubert Lambert, lui-même héritier des ciments Lambert. Un cousin du défunt avait entamé contre lui une procédure en captation d'héritage. Le procès n'a pas eu lieu. L'affaire s'étant terminée par un accord à l'amiable: le cousin a reconnu le bon droit du leader d'extrême droite.

En 1983, Jean-Marie Le Pen est élu conseiller du XXe arrondissement de Paris avant d'entrer au Parlement européen l'année suivante. A la même époque, le FN commence une ascension sans précédent depuis sa fondation. Entre 1986 et 1988, il est député à l'Assemblée. En 1988, il obtient 14,3 % des suffrages exprimés (4,3 millions de voix) au premier tour de l'élection présidentielle.

Quatre ans plus tard, il est élu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. En 1994, il est réélu au Parlement de Strasbourg. Candidat à l'Elysée en 1995, il obtient 4,5 millions de voix (15 % des suffrages exprimés). En 1999, il est reconduit à Strasbourg.

Mais le vent a tourné. Les amis de Bruno Mégret font scission après avoir été exclus du FN. En 2000, le leader du Front national est déchu de son mandat de député européen pour avoir maltraité une candidate socialiste aux élections législatives de 1997 à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

Le chantre de la "préférence nationale" et des "Français d'abord" n'en est pas à sa première condamnation. Ses nombreux "dérapages" verbaux lui en ont effet valu plusieurs. Il a ainsi affirmé que les chambres à gaz étaient un "détail de l'histoire". Ou raillé Michel Durafour, ministre de Mitterrand, avec le calembour "Durafour crématoire".

Jean-Marie Le Pen est candidat à l'Elysée pour la cinquième fois consécutive.

BIBLIOGRAPHIE

– "Les Français d'abord" (Carrère-Lafon, 1984)

– "La France est de retour" (Carrère-Lafon, 1985)

– "L'Espoir" (Albatros, 1989)

– "J'ai vu juste" (Éditions nationales, 1998)

– "Lettres françaises ouvertes" (Objectif France, 1999)
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» La "préférence nationale" au coeur



"Socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France" : c’est ainsi que le leader du Front national se présente.

435 pages, pour six thèmes principaux : le programme de Jean-Marie Le Pen s’intitule « Pour un avenir français ». Souveraineté, sécurité, prospérité, fraternité et liberté, beaucoup de grands mots même si les lignes de force du discours lepéniste restent la lutte contre l’immigration et la défense de la famille et de la nation.

IMMIGRATION

"La France est menacée d'une véritable submersion démographique, par l'arrivée constante de masses d'immigrés venant du tiers-monde", estime-t-il. "Je ne condamne pas les immigrés, mais la politique d'immigration", déclare-t-il. Il n'en affirme pas moins que l'insécurité "est le fait, il faut le dire, majoritairement des jeunes issus de l'immigration".

AVORTEMENT

Opposé à la "légalisation de l'avortement", le leader d'extrême droite entend "libérer notre identité et notre avenir nationaux des menaces mortelles que l'on fait peser sur nous (...), libérer la France du
carcan européen, (...) les Français de la peur et restaurer la paix civile, (...), le Peuple français des prétentions totalitaires de l'Etablissement politico-médiatique".

PEINE DE MORT

Comme Bruno Mégret son frère ennemi, Jean-Marie Le Pen s’est prononcé en faveur du rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus graves.

ECONOMIE

En matière économique, son programme préconise des mesures ultralibérales sur le plan fiscal mais un protectionnisme « raisonné » pour « produire français ». Des propositions contradictoires qui ne s’embarrassent pas de chiffres.

EUROPE

Du côté de l’Europe, le Front national entend « sortir la France de l’Union », et il l’a promis, c’est même la première mesure que prendra le leader frontiste s’il est élu président.

FISCALITE

Le « fiscalisme prédateur » est un autre cheval de bataille de Le Pen : il propose d’inscrire dans la Constitution un taux maximal de prélèvement obligatoire de 35% du PIB et promet pêle-mêle une suppression en 5 ans de l’impôt sur le revenu, la détaxation totale de l’épargne populaire et la suppression des droits de succession au sein de la famille. Il recommande également la suppression de la CSG et de la CRDS. Pour l’entreprise, il propose de ramener à 10% le taux de l’impôt sur les bénéfices pour les PMI-PME.

Parallèlement, les dépenses augmenteraient dans le domaine de la défense – pour « rétablir l’indépendance de la France »- de la politique familiale, de la sécurité et de la justice.

EMPLOI

L’éradication du chômage par la préférence nationale à l’emploi est la priorité sociale du Front national. Jean-Marie Le Pen entend en outre abroger la loi Aubry sur la réduction du temps de travail considérée comme « anti-sociale et anti-économique ».

LES RETRAITES

Côté retraite, le FN veut laisser le choix aux Français de l’âge de leur cessation d’activité, et surtout séparer les caisses de retraite des étrangers et nationaux.
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» Jean-Marie Le Pen à la télévision (1984-2002)



Ses interventions télévisées sont faites de coups d'éclat et de propos provocateurs :

- 13 février 1984 ("L'Heure de Vérité", Antenne 2): Jean-Marie Le Pen dénonce "le danger mortel" de "l'explosion démographique du monde islamo-arabe, en train d'envahir et de coloniser notre pays". Il se défend d'être "raciste, antisémite ou extrêmiste".

- 6 mai 1987 ("L'Heure de Vérité"): Il compare les malades du sida à "des lépreux modernes". "Les sidaïques, en perspiration du virus par tous les pores, mettent en cause l'équilibre de la Nation". Ils sont contagieux par "transpiration, salive, contact", dit-il.

- 8 décembre 1989 (TF1, "L'immigration en questions") : Sévère empoignade entre Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie, alors député de la majorité présidentielle. Les deux hommes se qualifient mutuellement de "macho" et de "grande gueule".

- 22 mai 1992 (TF1, "Le droit de savoir") : Jean-Marie Le Pen s'insurge contre un documentaire retraçant sa carrière politique et notamment ses liens avec l'ancien leader pro-nazi belge Léon Degrelle, qu'il qualifie de "monument de la Seconde guerre mondiale".

- 1er juin 1994 (France 2) : Deuxième débat avec Bernard Tapie. Le journaliste Paul Amar a apporté sur le plateau casque et gants de boxe mais les deux hommes s'affrontent courtoisement.

- 26 février 1995 (TF1, 7/7) : Jean-Marie Le Pen qualifie de "drame de l'auto-défense" et non de "crime raciste", l'assassinat à Marseille d'un jeune Français d'origine comorienne par des colleurs d'affiches du FN. Anne Sinclair, insultée par le passé par le leader du Front national, avait refusé d'animer son émission ce dimanche-là.

- 15 septembre 1996 (France 3, "Dimanche soir") : Le président du FN qualifie de "texte moscoutaire, soviétique", le projet du ministre de la Justice Jacques Toubon (RPR) de renforcer les sanctions contre les propos racistes.

- 17 janvier 2002 (France 2) : "Le président de la République n'est donc pas seulement un voleur, c'est aussi un menteur", déclare Jean-Marie Le Pen qui affirme avoir rencontré M. Chirac "plusieurs fois". Il estime que l'insécurité est "le fait, majoritairement des jeunes issus de l'immigration".
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